Turmoil en réponse aux décisions en toc de la COP29 !
La COP29 s'est tenue à Bakou, en Azerbaïdjan, du 11 au 22 novembre 2024 dernier. Elle devait aborder plusieurs enjeux cruciaux pour la lutte contre le changement climatique.
Un des principaux objectifs était de négocier un financement climatique des pays du Nord (Europe, Etats Unis, Canada, Australie, Japon et Nouvelle Zélande) vers les pays du Sud qui soit à la hauteur, afin de soutenir dans les prochaines années les initiatives de ces derniers pour s'adapter.
Alors que les pays développés s'étaient jusqu'à présent engagés à distribuer de l'ordre de 100 milliards d'euros par an alors que les pays en voie de développement en réclamaient 10 fois plus, que la Chine et les pays du Golfe refusent toujours de s'engager formellement pour abonder à la cagnotte, hé bien, comme souvent avec les affaires de gros sous, personne n'est tombé d'accord... Ce sera 300 milliards de dollars par an... dans 10 ans. En dons mais aussi en prêts..."Trop faible, trop tardif et trop ambigu" a déclaré le Kenyan Ali Mohamed représentant du groupe africain.
Les discussions devaient également se concentrer sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre de 43 % d'ici 2030 et de 60 % d'ici 2035 par rapport aux niveaux de 2019.
Mais si la COP28 avait inscrit le principe de la sortie des énergies fossiles du bout des lèvres, les pays développés ne sont toujours pas parvenus à décider d'actions rapides, concrètes et coordonnées à l'échelle mondiale qui permettraient objectivement d'atteindre les objectifs de réduction rendus nécessaires par le réchauffement climatique.
En dehors d'une volonté politique affaiblie par l'élection de la crème des climatosceptiques, comme Donald Trump ou Javier Milei, et du fait que le président de l'Azerbaïdjan, Ilham Aliev, ait qualifié le pétrole et le gaz de "cadeau de Dieu", soulignant que ces ressources naturelles ont contribué à la richesse de son pays et qu'elles sont nécessaires pour les marchés mondiaux, la sortie progressive des énergies fossiles et le développement des énergies renouvelables nécessitent avant tout des investissements massifs et des changements structurels qui semblent, de fait, irréalistes au sortir de cette nouvelle COP.
Même le simple fait de renforcer les mesures d'adaptation face aux phénomènes météorologiques extrêmes demande des ressources et une coopération internationale qui n'ont plus l'air de pouvoir être réellement mobilisées.
Bref, avec cet échec, faites comme les pays producteurs et les 196 lobbyistes des industriels du fossile présents à Bakou, continuez à faire toujours plus de cash avec le pétrole en jouant à Trumoil et à vous enfoncer toujours plus profond....Comme si de rien n'était...
...Le jeu, comme la planète, est actuellement en solde.