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S.T.A.L.K.E.R. 2: Heart of Chornobyl Clé Steam

S.T.A.L.K.E.R. 2: Heart of Chornobyl

Incarnez un Stalker solitaire et explorez un monde entièrement ouvert et photoréaliste, dans une zone radioactive de 64 km² aux environnements variés à l'intense atmosphère post-apocalyptique.

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15 décembre 2023 – PatatorGP Team

S.T.A.L.K.E.R. 2: Heart of Chornobyl : le nucléaire pour nous sauver de la crise climatique ?

La catastrophe de Tchernobyl, dont les conséquences sont largement évoquées au travers de la licence Stakler figure, avec celle de Fukushima, parmi les accidents nucléaires les plus graves de l'histoire. Ils ont largement remis en question le choix du nucléaire comme modèle énergétique dans le monde.

Mais avec la crise climatique actuelle et la difficile équation consistant à identifier et développer les sources énergétiques à même de remplacer les énergies fossiles responsables des gaz a effet de serre, l’éclipse du nucléaire semble avoir totalement pris fin, jusqu’à retrouver une place de sauveur potentiel dans la déclaration finale de la COP28.

En effet, plus de vingt pays se sont déclarés en faveur d’un triplement de la capacité nucléaire d’ici à 2050. John Kerry, envoyé spécial des Nations unies pour le climat, y a estimé que le monde ne pourrait pas ramener à zéro ses émissions nettes sans construire de nouveaux réacteurs.

Cette petite musique s'entend depuis le rapport du GIEC de 2018, qui a présenté plusieurs scénarios dans lesquels les scientifiques jugeaient possible de contenir la hausse des températures. Dans ces scénarios, la part de l’énergie nucléaire augmentait dans la production d’électricité.

Le discours dominant souligne par ailleurs constamment le problème de l’intermittence des énergies renouvelables et les difficultés que pose son stockage.

La France est ainsi un des rares pays de l’Union Européenne à manquer ses objectifs en matière d’énergies renouvelables, les éoliennes par exemple faisant l’objet des campagnes récurrentes de dénigrement.

Partant, pour subvenir aux besoins en énergie en l’absence de nucléaire, il est souvent mis en avant la nécessité de laisser opérationnelles des centrales à charbon ou construire de nouvelles centrales au gaz.

Ces arguments sont repris jusqu’à devenir un slogan de l’association Voix du nucléaire : « sans nucléaire, ça sent le gaz ».
Dans sa BD Le Monde sans fin, Jean Marc Jancovici défend également de manière très pragmatique la nécessité du nucléaire pour décarboner l’économie.

Ceci étant, ce qui s’est passé à Tchernobil et Fukushima, mais aussi l’échec patent de l’EPR à rester dans les clous, ne donne pas envie de basculer dans le nucléaire les yeux fermés.

La généralisation de cette énergie suppose un renforcement de la sécurité (a fortiori dans un contexte de risque accru d'évènements climatiques extrêmes et de conflits géo-politiques) et de ne pas sous-estimer les coûts de l’atome, notamment à l’occasion de la gestion des déchets ou du démantèlement des anciennes centrales.

Dix ans après Fukushima il faut toujours injecter en permanence de l’eau sur les réacteurs de la centrale pour en stabiliser la température, ce qui génère des mètres cube d’eau contaminée chaque jour. Et les travaux de gestion post accidentelle n’ont tout simplement aucune date d'échéance. Le gouvernement japonais a du autoriser le retour des habitants dans des zones ou la dose annuelle de radioactivité peut atteindre 20 mSv, quant la Commission Internationale de Protection Radiologique fixe à 1 mSv la limite, tout en jugeant « acceptable » d’élever le taux de radiation maximal à 20 mSv dans le cas nippon. Nécessité fait loi.

Naoto Kan, ancien premier ministre du Japon en poste lors de la catastrophe de Fukushima, considère que le risque atomique est « énorme », expliquant qu’il faut être conscient qu’en cas d’incident non maitrisé dans une centrale, le risque est d’avoir jusqu’à la moitié du territoire invivable pendant des dizaines d’années et qu’il est terrifiant d’avoir à prendre des décisions face à une catastrophe en train de se produire sans avoir les éléments nécessaires à cette prise de décision.

Affronter les anomalies présentent dans Stalker 2 - Heart of Chornobyl ne sera surement pas le plus mauvais des moyens de garder cela à l'esprit…

Et si vous avez envie de réellement prendre la mesure de ce que signifie endiguer une crise nucléaire avec ses petits bras musclés, n'hésitez pas à vous faire peur en enfilant la combinaison d'un "liquidateur"...

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