Possessor(s) : le Metroidvania aussi toxique que Venom !
Le jeu vidéo indépendant continue de surprendre par sa capacité à allier exigence artistique et mécaniques de jeu ciselées. Possessor(s), le nouveau projet du studio indépendant Heart Machine (déjà connu pour les sublimes Hyper Light Drifter et Solar Ash), s’inscrit parfaitement dans cette lignée : un Metroidvania nerveux, stylisé, et surtout doté d’une direction artistique à couper le souffle.
Dès les premières minutes, Possessor(s) frappe par sa personnalité graphique. Le jeu mêle design cyberpunk, architecture organique et touches de surréalisme, le tout porté par une palette de couleurs tabassée aux néons et une animation d’une fluidité impressionnante. On retrouve la patte caractéristique du studio Heart Machine avec plaisir : des environnements qui respirent la cohérence, où chaque pixel semble choisi pour servir la narration et l’atmosphère.
L’univers de Possessor(s) évoque un futur post-apocalyptique envahi par une force parasitaire, où la frontière entre le corps et la machine devient floue. Les décors, souvent verticaux et labyrinthiques, rappellent les influences du genre metroidvania tout en affirmant une esthétique singulière, à mi-chemin entre Venom, Ghost in the Shell et Abyss Odyssey.
Côté prise en main, Possessor(s) promet une expérience aussi exigeante que gratifiante. Vous incarnez deux entités liées, une sorte de symbiose entre l’hôte et le parasite, et vous pouvez alterner entre leurs différentes capacités pour explorer le monde, résoudre des énigmes et affronter des ennemis aussi élégants que redoutables.
Cette mécanique à deux niveaux de lecture ajoute une profondeur tactique et enrichit en même temps la dimension narrative du jeu.
Les combats sont rapides, précis, et magnifiquement animés. Chaque mouvement du personnage témoigne d’un soin chorégraphique et technique qui rappelle les meilleurs représentants du genre, de Hollow Knight à Dead Cells.
Dans la fusion parfaite entre gameplay et direction artistique, rien n’est laissé au hasard : la mise en scène, la musique, la lumière, tout contribue à l’immersion. Les environnements ne sont pas de simples niveaux, mais de véritables entités vivantes, en perpétuelle mutation.
Chaque zone raconte une histoire, chaque boss symbolise un fragment de ce monde dévasté et fascinant.
De quoi imaginer que Possessor(s) devienne un futur classique du genre !