Quand le jeu vidéo emprunte aux arts de la Renaissance, aux Monty Python et à la musique classique...
Joe Richardson est un développeur indépendant britannique qui a trouvé une recette unique de jeu point & click : il mélange avec délectation les toiles de la Renaissance, l’humour absurde des Monty Python et les grandes symphonies classiques pour donner naissance à des jeux qui ressemblent à un musée un peu fou où tout le monde se met à parler, à chanter et à sortir des blagues improbables...
Si vous lancez Four Last Things, The Procession to Calvary ou Death of the Reprobate, la première claque vient des graphismes.
Ici, pas de 3D clinquante ni de pixels rétro : les décors sont littéralement des tableaux de maîtres, de Bosch à Bruegel. Richardson les découpe, les assemble et les anime comme s’il créait un collage géant.
Vous vous retrouvez à explorer des paysages bibliques, des scènes mythologiques ou des fresques religieuses… sauf que, cette fois, vous pouvez interagir avec les personnages qui y prennent vie.
Évidemment, Richardson ne se contente pas de vous plonger dans un musée virtuel. Ce serait trop sage. Son ingrédient secret, c’est l’humour absurde qui rappelle directement les sketches des Monty Python.
Attendez-vous à des dialogues anachroniques, des situations ridicules et des quêtes complètement loufoques.
C’est ce contraste qui fait tout le sel de ses jeux : le sérieux des œuvres d’art anciennes est sans cesse détourné par des blagues absurdes et des réactions décalées.
On a vraiment l’impression de jouer dans une animation de Terry Gilliam, avec des personnages d’époque qui se retrouvent piégés dans des gags modernes.
Pour parfaire l’expérience, Richardson pioche dans les grands effets de la musique classique.
Des morceaux inspirés de Mozart, Bach ou Vivaldi se chargent de la bande-son. Cela pourrait donner une atmosphère solennelle… mais pas du tout : la musique sublime au contraire l’absurdité des situations.
Imaginez résoudre une énigme ridicule sur fond de concerto baroque : l’effet est irrésistible. La bande-son apporte à la fois de l’élégance et du décalage, transformant chaque partie en un petit concert interactif.
Ne vous attendez pas à des mondes immenses ou à des mécaniques ultra-complexes : les jeux de Richardson sont courts, simples et volontairement artisanaux.
Mais c’est justement ce qui les rend uniques. Ils sont drôles, intelligents et surtout différents de tout ce que vous avez pu tester ailleurs.
Dans une industrie souvent dominée par les blockbusters, ces petites pépites indépendantes rappellent qu’il existe mille manières de raconter une histoire et de surprendre les joueurs.
Alors faites vous plaisir, surtout que la collection est actuellement à prix surréaliste sur Gamesplanet !