Baby Steps : anatomie d'une marche forcée vers la crise...de rire !
Baby Steps est sorti le 23 septembre dernier et n'a pas laissé indifférent : Ce simulateur de marche à la fois absurde, poétique, chaotique… et follement drôle, a été conçu par Gabe Cuzzillo, Maxi Boch et Bennett Foddy, et édité par Devolver Digital, déjà à l'origine du génial Ape Out, pour que marcher devienne une réelle épopée...
Dans le jeu, vous incarnez Nate, un homme reclu, sans emploi, un “raté” selon sa propre description...
Du jour au lendemain, il découvre un pouvoir extraordinaire : poser un pied devant l’autre. Oui, c’est aussi simple — et révolutionnaire — que ça.
Le gameplay ne consiste pas à courir vers l’horizon, ni à sauter entre 2 gratte-ciels, mais à apprendre, pas après pas, comment simplement marcher.
Vous verrez que ce n'est pas si simple que ça puisque vous devez contrôler chacune de vos jambes individuellement et que chaque pas doit être décidé — et c’est là que la magie (et la frustration) opèrent.
Vous devez composer avec la physique, les surfaces instables, les élévations, les glissades… Nate n’est pas prédestiné à être un héros agile : ses mouvements sont maladroits, ses chutes fréquentes. Et c’est précisément ce qui rend Baby Steps si attachant.
L'alchimie autour de Baby Steps résulte d'un mélange savamment dosé entre absurde, poésie et rire...
l’idée même de rendre la marche difficile, comme lorsque vous aviez quelques mois, de vous faire lutter pour poser un pied, puis l’autre, dans un monde ouvert, sans raccourci, sans mort… c’est régressif, absurde, mais délicieusement absurde. Chaque chute devient un gag, chaque glissade devient un mini drame comique.
le monde que vous explorez est enveloppé de brume (ce qui n'est pas sans rappeler Death Stranding, les paysages sont vastes, les environnements divers (montagnes paisibles, vallées, rochers, boue, etc.). Il y a de la contemplation dans la progression, du silence, des textures, des bruits de pas, du vent, de la nature. Le jeu invite à avancer lentement, à savourer chaque mètre.
et parce que Nate est maladroit, qu’il tombe, se relève, repart, et parce que le jeu exagère parfois — le contraste entre les ambitions de Nate (simplement marcher, atteindre un sommet, voire juste un chapeau) et la galère physique qu’il rencontre provoque le comique. On rit de ses chutes, de ses hésitations, parfois de soi-même devant ses propres tâtonnements.
Baby Steps ne plaira pas à tout le monde : Ceux qui aiment l’action pure, les rythmes effrénés ou la fluidité pourraient vite s’irriter. Apprendre à marcher, c’est lent, c’est punitif parfois. Il faut accepter de tomber et aimer se relever, la grenouillère souillée.
Mais pour tous ceux qui verront dans le jeu un message sur les difficultés de la vie, sur l'effort, l'humilité et sur tout ce qui rend un "pas" précieux, ainsi que la célébration de l’échec, l'allégorie proposée par Baby Step promet une expérience à la fois rare et drôle.
Si vous avez envie d’un jeu qui vous fasse tomber, rigoler et réfléchir, alors Baby Steps est fait pour vous et Gamesplanet est fière de vous le proposer !